Loup François

CARTE D'IDENTITÉ

Nom : François
Prénom : Loup
Surnom : Ses amis du camp l'appelaient bien Akijeur, mais ça semble tellement loin...
Sexe : Masculin, of course
Âge : 15 petites années
Nationalité / Origines : Française et Gitane

PHYSIQUE

Couleur des yeux : Vert
Couleur des cheveux : Chatain-brun
Taille : 1m72
Poids : 59kg
Description détaillée :Un corps élancé d'enfant qui a grandi trop vite, aux membres fins et déliés. Des muscles secs et noueux, formés par une vie de crapahutages. Des genoux osseux, des mains longues mais légèrement râpeuses à la peau brunie, tout comme celle de ses bras et de ses jambes. Plus chat sauvage qu'ours imposant, son physique est diamétralement opposé à celui que l'on attend de la Force.
Il possède le visage arrondi de l'enfance mais déjà ses traits commencent à se marquer, durcis par ses pommettes hautes et la lueur déterminée de son regard. Ses yeux sont verts. Vert scintillant et lumineux dans la joie, vert sombre et inquiétant dans la suspicion ou le renfermement, vert de la mer tumultueuse et agitée dans la colère. Ils sont parfois marqués par ses cheveux bruns, constamment en bataille, qu'il ramène sur son visage lorsqu'il veut souffler et se cacher aux yeux du monde. Certes, les gens le voient quand même, mais cela le soulage. Un peu. Ses sourires sont éblouissants et communicateurs, la blancheur de ses dents contrastant avec le teint mate de sa peau, ils semblent illuminer les alentours de part leur simple apparition. Malheureusement, ils ont tendance à se faire rares ces derniers temps, depuis son arrivée dans cet étrange lycée.
Son physique nerveux le fait paraître plus frêle et plus petit qu'il ne l'est. Il mesure un bon mètre soixante-douze mais cela ne se voit qu'une fois nez à nez avec lui. Ses membres à l'apparence si délicate se renforcent de muscles, certes peu visibles, mais bel et bien présents une fois que son poing rencontre ce même nez. Ses doigts à la peau calleuse se trouvent êtres remarquablement habiles, ce qui s'explique par sa longue pratique de la flûte traversière. À force de marcher pieds nus sa plante des pieds est devenue si épaisse d'une épine ne pourrait pas la traverser, ce qui fait qu'il se passe souvent de chaussures - aussi bien par habitude que par plaisir de sentir le sol sous sa voûte plantaire. Habitué à des règles strictes dans la maison de son enfance, c'est avec un réel délice qu'il parcourt les couloirs les orteils à l'air. N'allez pas pour autant croire qu'il ne possède pas de chaussures ou ne sait pas faire ses lacets, il peut très bien se chausser quand les circonstances l'exigent - en hiver notamment. Par contre, il ne possède que des chaussures basses. Pour la simple et bonne raison qu'il ne peut en porter de hautes : un anneau en or véritable, comme il aime à le penser, a été passé à sa cheville gauche lorsqu'il était enfant et il ne peut plus le retirer aujourd'hui, le condamnant à porter des souliers s'arrêtant à la cheville. Ou à aller pieds nus ~ C'est le Loup des plaines.
Ses tenues vestimentaires sont on ne peut plus banales. Des t-shirts avec ou sans manches selon le temps, la plupart du temps d'une couleur simple et unie, accompagnés de pantalons ou de pantacourts. Il favorise d'ailleurs ces derniers, qu'il trouve beaucoup moins encombrants que les jeans et autres sur lesquels il a tendance à marcher - ce qui explique que le bas en soit toujours effilé. Son unique paire de chaussures se trouve être une bonne vieille paire de baskets usée jusqu'à la corde mais encore potable. Lorsqu'il fait froid il enfile un sweat-shirt à capuche informe et confortable ou un gilet dans le même genre. Il possède également un pull fin de bonne couture - un de ses rares vêtements non abîmé - mais il le porte peu car trop collant à son goût. Loup aime la pluie. Il aime bien courir dessous et ne rentrer qu'une fois imbibé d'eau jusqu'à la moelle. Mais il n'aime ça que lorsque c'est volontaire et je vous laisse imaginer le résultat s'il sortait sous la pluie avec ses baskets défoncées et ses gilets de tissu. Donc en fait, quand il pleut, il ne sort pas. Ou seulement en short et sans chaussures, quand cela lui prend. Pour les inconditionnels du gitan de légende, celui avec la roulotte et le feu de camp, son armoire compte également un bandana rouge, souvenir de ses étés au camp. Il le ressort occasionnellement, quand la chaleur se fait sentir, et oublie de le ranger ce qui fait qu'il reste longtemps au fond de sa poche.
Et pourtant, sous ces allures d'enfants des plaines, se cache un autre Loup, très différent du premier. Rien dans son physique ne le laisse deviner, seul son maintien le laisse transparaître. C'est un Loup moins rieur, plus tenu que l'on peut apercevoir parfois. Réservé et discret, il se tient droit et regarde les gens bien en face, le regard attentif et un sourire poli aux lèvres. Derrière ce masque de bonnes manières, on retrouve un Loup suspicieux et froid, guettant le moindre de nos gestes et nous jaugeant du regard. Il avance d'une démarche assurée mais quelque peu effacée, comme le sont celles des enfants bien élevés des grandes maisons et tellement différente de celle nonchalante qu'il adopte habituellement. Ses pas sont fiers et réguliers là où, d'ordinaire, ils sont fluides et chaloupés. C'est le Loup des villes.

CARACTÈRE

Aime : Sa description détaillée étant déjà assez longue, je vais essayer de faire court. Loup aime, par dessus tout, la liberté. Ensuite, il aime l'odeur de la terre après la pluie et celle de l'herbe écrasée. Plus banalement, il aime la musique - en particulier la flûte et le violon - les chats et les oiseaux, le flan et le yaourt au citron. Ses livres préférés parlent de voyages et d'aventure, et les histoires d'amour le fascinent - mais chut, c'est un secret.
N’aime pas : Il ne supporte pas que l'on touche à l'un de ses amis. L'injustice lui fait aussi hérisser les poils sur le dos mais il se contient car, selon lui, un monde sans ne peut exister. Loup n'aime pas les choses trop sucrées ou doucereuses qui le rendent malade.
Description détaillée : Son caractère est à son image : dual. Celui qu'il est et celui qu'on l'a forcé à être.
Avant tout, Loup est un véritable gamin. Insouciant et naïf par nature, il fait partie de ce genre de personne qui prend la vie du bon côté et reste optimiste dans presque n'importe quelle situation. Ouvert, il est du genre à aller parler aux inconnus ou aider les vieilles dames à traverser la rue. Ouvert, mais aussi curieux. Il aime savoir et voir des choses dont les autres ne sont pas au courant. Oui, il est un peu fouineur, on peut dire ça comme ça, et c'est de ce trait de caractère qu'il tient son rôle d'homme de ménage. Job peut être peu gratifiant, mais tellement intéressant... C'est quelqu'un de très loyal. Autant le dire tout de suite, l'amitié, 'y a que ça de vrai. Il est accueillant et considère toutes les personnes avec lesquelles il s'entend bien comme des amis. Et une fois qu'il vous considère comme tel, c'est pour la vie. Il n'hésiterait pas un dixième de seconde avant de se jeter dans le feu pour venir vous secourir. En fait, il a tendance à partir au quart de tour. Il ne réagit pas avant d'agir. Il fonce, c'est tout. Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ? connaît pas. C'est un bagarreur – comme l'atteste son surnom d'Akijeur – et une grande gueule de première. Naïvement, il supporte assez mal les injustices et a dû mal à se contenir quand il en voit une. Même si le type en face fait deux fois sa taille et autant de fois son poids. Heureusement pour lui, il n'est pas totalement dépourvu d'instinct de survie – pour tout dire, il a même un instinct remarquablement développé – et quand la personne en face est vraiment d'un autre niveau ou représente un danger extrême, il évite de s'en mêler. Il se contentera d'un regard meurtrier à chaque fois qu'il le croisera dans les couloirs, voilà tout. Sauf, bien sûr, si la personne embêtée est un ami. Là, il ne répond plus de rien. Cette forme d'insouciance qui le pousse à aider les autres à ses dépens et à n'avoir peur de rien ou presque, certains l'appellent aussi courage. Et, croyez moi, il en faut beaucoup pour le décourager. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Loup n'est pas un grand bavard. Il crie et insulte, certes, et son rire est assez tonitruant, mais il préfère écouter que parler. C'est un remarquable confident sous ses allures de briguant et il ne révèlera jamais un secret qu'on lui a confié. À la fois énergique et calme, c'est un enfant étrange. Il aime courir, pieds nus dans l'herbe, avec ses amis et leurs sauter dessus comme une portée de chiots se chamaillant, mais il aime également être tranquillement assis sur un rocher, les yeux dans le vague et sa flûte à la main. Ah oui, la flûte. Loup joue remarquablement bien de la flûte traversière, un de ses objets les plus précieux. Ainsi, si la lecture ou d'autres art ne lui semblent pas sans intérêts, c'est sans conteste la musique qui l'emporte dans son cœur. Il en joue principalement pour lui-même avant d'en jouer pour les autres - alors oubliez tout de suite vos idées de concert ou d'orchestre. Bien sûr, si quelqu'un s'assoie à ses côtés et l'écoute ça ne le dérange pas tant que la personne reste discrète, et il peut aussi jouer un air pour accompagner d'autres instruments tant que ça reste dans le domaine de la distraction. Enfin, Loup est un enfant sauvage qui n'aime rien de plus que la liberté. Vivre en ville ? quel enfer ! Alors, imaginez sa souffrance de vivre à Crescent, ce simple établissement d'où l'on ne peut sortir ! Hors de question de moisir ici. Il sortira un jour, de gré ou de force.
Et puis il y a l'autre Loup. Le Loup maîtrisé, enchaîné, verrouillé. Le Loup de son grand-père. Ce Loup-là fait preuve d'une maîtrise de soi sans pareil. Il pourrait regarder un homme de faire tabasser sans lever le petit doigt. Il peut réprimer les moindres de ses pulsions naturelles et garder un sourire poli et froid collé sur le visage. Il est instruit et tout à fait charmant, avec une discussion des plus agréables et un joli visage avenant. Mais, derrière cette façade parfaite, il vous observe et se méfie de vous. C'est un Loup impassible et distant, qui ne parle pas aux inconnus – même si l'envie est parfois forte – et ne fait pas de vous son ami quelques secondes après vous avoir rencontré. En fait, il se force à faire exactement le contraire de qu'il aimerait. Pourquoi ? pour répondre aux attentes de son grand-père, cette entité terrifiante en constante opposition avec celle chantante de sa mère. Entité terrifiante mais aimée. Et Loup ferait n'importe quoi pour ceux qu'il aime.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Alignement : Rebel
Groupe : Arcane Majeur
Carte : XI - La Force
Pouvoir : Un pouvoir très banal avec une carte pareille : la Force. Son pouvoir se divise en fait en deux extrémités, comme tout le reste de son être : une partie « Attaque » et une « Défense ». L'Attaque est tout simplement une force décuplée et inhumaine. Il pourrait sans doute raser tout Crescent lors d'une colère - enfin, d'ici là on a encore le temps. Étant d'un naturel bagarreur, c'est ce côté de son pouvoir qui est le plus développé : sa force est considérable, tellement qu'il en a lui-même peur. Elle le terrifie. Un simple coup de poing de sa part risquerait de briser la nuque de son adversaire, voire pire. Aussi la contient-il du mieux qu'il peut, avec cette incroyable maitrise de soi qui est la sienne. Incroyable et extrême. Il ne peut que totalement l'annihiler et se retrouver avec sa force naturelle ou bien la libérer complètement et briser des doigts à chaque serrement de mains. Si l'Attaque le rend fort comme un roc, la Défense le rend résistant comme un roc. Cela va du simple encaissement de coups jusqu'à la balle de révolver qui lui rebondie dessus. Par contre, cette solidité hors-normes lui rend difficile le moindre mouvement. En simple, il est cloué au sol. Il pourrait certes évoluer jusqu'à faire des gestes, voire marcher ou même courir avec de l'entrainement, mais vu qu'il n'utilise tout simplement jamais cette capacité cela reste une lointaine hypothèse. Tout comme la lame de couteau se brisant sur son bras, pour le moment c'est tout juste s'il peut encaisser une baffe. Aussi la Défense reste t'elle optionnelle et l'Attaque prédominante. Il va sans dire que, ces deux dons étant dramatiquement opposés, il ne peut les utiliser en même temps. Pour résumer les choses : soit il est très fort dans de rares occasions, soit il résiste bien aux claques dans d'encore plus rares occasions, soit il est normal la plupart du temps. Tellement normal qu'on pourrait le prendre pour un Sans Arcane. Rectification : tellement normal que beaucoup le prennent pour un Sans Arcane et ignorent totalement que la Force se tient devant eux...
Rôle et/ou Club : Homme de ménage ainsi que membre du Club de Musique - bien qu'il soit plus un membre fantôme qu'autre chose.
Classe : Seconde
Orientation sexuelle : Celle qui conviendra à la personne qu'il aimera. ( oui, bi ça marche aussi xD )

HISTOIRE

L'histoire de Loup ne commence pas, comme beaucoup d'autres, le jour de sa naissance. Non. Elle commence le jour, ou plutôt le soir, où le jeune Oscar François, rentrant de la faculté de médecine où il était étudiant, fut happé par la voix irréelle d'une gitane dansant au coin de la rue. C'est comme hypnotisé qu'il se dirigea vers elle ce soir-là et c'est dans ce même état qu'il resterait pour les 2 ans à venir.
Bohémienne, nul ne sait le pays d'où je viens
Bohémienne, je suis fille de grand chemin
Bohémienne, Bohémienne
Qui peut dire ou je serai demain
Bohémienne, Bohémienne
C'est écrit dans les lignes de ma main
Dès lors, il revint la voir chaque soir, entre chaque cours, à chaque seconde que lui permettait son emploi du temps. Son attitude étrange fut vite remarquée par les personnes de son entourage, qui désapprouvèrent aussitôt son attirance pour cette femme du voyage, en particulier les membres de sa famille. Fils unique, les espoirs de ses parents reposaient sur ses épaules, mais ils les envoya valdinguer avec tout ses principes et préjugés, sans un regard en arrière, quand, enfin, il lui adressa la parole.
Elle s'appelait Dayana, son camp se trouvait en bordure de la ville, sur un terrain vague maintenant recouvert de caravanes. Il lui avoua son amour sans réfléchir, ce qui la fit beaucoup rire. Sa mère venait d'Espagne et elle avait hérité d'elle cette prononciation chaude et grave des andalouses. Sa manière de souffler les h, de transformer légèrement le je en ye, tout lui plaisait chez elle. Il la vit alors plus souvent, lui donnant de généreux pourboires lorsqu'il la trouvait chantante dans une rue, lui achetant des paniers entiers de dentelles quand c'était à elle de les vendre, la traînant quand il le pouvait jusqu'à la terrasse d'un café pour y partager un verre et discuter un peu. Elle était son parfait opposé. Lui, blond et blanc, enfant porcelaine élevé depuis toujours dans une maison de poupée grandeur nature et elle, brune et mate, enfant sauvage aux pieds cornus ayant apprit à se débrouiller seule. Dieu qu'il l'aimait. C'est quelques 4 mois après sa déclaration qu'elle céda à ses avances. Elle s'invita dans son lit comme s'il lui avait toujours appartenu et, à ce moment là, Oscar se demanda si ce n'était pas effectivement le cas.
Elle en était à son cinquième mois de grossesse quand elle l'emmena au camp pour la première fois. Les habitants regardèrent de travers ce gadjo qui venait fouler de son joli soulier la terre battue de leur communauté mais ne firent rien pour l'empêcher de passer. La rencontre avec son père et le chef du camp se passa étonnement bien et ils décidèrent, presque sans les concerner, de les marier avant l'accouchement. Oscar se retrouva donc à vivre avec elle, chez les Tziganes, heureux comme pas deux malgré sa famille qui lui manquait de plus en plus au fil des jours. C'est donc 4 mois plus tard, un beau 2 mars ensoleillé, que Loup vit le jour. Dayana avait choisi son prénom, fascinée depuis toujours par cet animal sauvage qui hantait les légendes de son peuple en venant perturber les troupeaux et voler les brebis égarées. Il accepta sans y penser, aussi fasciné par elle qu'elle l'était de la bête.

Loup naquit et grandi donc dans un camp malpropre et nauséabond, habité d'hommes durs et burinés aux sourires éblouissants mais où manquaient de nombreuses dents. C'est nus et à même le sol qu'il évolua, se roulant dans la boue avec les autres enfants et évitant sans les voir les bouts de verre jonchant le sol. C'est cette situation précaire qui réveilla Oscar, quelques 18 mois après sa première rencontre avec la bohémienne. Voir son fils aussi démuni face aux maladies, côtoyant même les pires saletés, se blessant parfois avec elles... Il se demanda, pour la première fois, s'il n'avait pas eu tort. Il en parla avec sa femme, il voulut la convaincre de venir vivre avec lui, à la ville, dans un véritable appartement avec une salle de bain et un chauffage intégré. Mais elle était trop attachée à sa famille et cette vie, certes de misère, mais tellement libre qu'ils vivaient. Déjà, elle regardait l'horizon avec envie, attendant avec une impatience fébrile ce moment où, enfin, ils se remettraient marche. Oscar comprit alors ; aimer Dayana, c'était comme aimer la liberté. L'enfermer dans une maison, même la plus belle de toutes, ce serait lui briser les ailes. Il demanda le divorce. Les gitans s'étonnèrent beaucoup qu'il veuille la répudier, surtout qu'elle lui avait donné un fils et que cela aurait dû suffire à lui garantir sa fertilité, mais il se montra intraitable. Il la rejeta donc, devant toute la communauté comme l'exigeaient les traditions, avec toute la douceur qu'il pu sans paraître faible, ensuite il prit Loup et partit. La semaine suivante, le camp avait disparu.

C'est un accueil des plus glacials que reçu Oscar en rentrant au domicile familiale. Son père le regarda avec dureté et plus encore le petit enfant qu'il tenait dans ses bras. Cet enfant si différent, à la peau foncée et aux yeux vert lumineux. Il voyait en lui cette satanée femme qui lui avait enlevé son fils, deux années plus tôt. Mais, repoussant sa rancune, il décida d'élever cet enfant, d'en faire un vrai François dont la famille pourrait être fière. Il ouvrit la porte et les laissa entrer.

Les 13 prochaines années de la vie de Loup se déroulèrent donc ainsi. Sa grand-mère mourut alors qu'il n'avait que 4 ans, plongeant son grand-père dans un désespoir si profond et lui et son père restèrent vivre auprès de lui pour le soutenir. Entre temps, le camp de sa mère avait été retrouvé ; il s'était établi dans plus au sud, perdu quelque part dans les monts de Provence, à proximité de quelques bourgades isolées pour permettre aux Tziganes de se ravitailler lorsque c'était nécessaire. Son grand-père reprit son éducation, l'envoyant dans une école privée prestigieuse où il dû apprendre à bien se tenir sous peine de sanctions - aussi bien venues du corps enseignant de que sa famille. Il pensait ainsi en faire un parfait petit-fils, prévenant et poli, dont seuls les yeux verts et le teint buriné rappelleraient les origines. Mais il désenchanta vite. Loup était comme Dayana, avec le vent qui lui soufflait dans la tête et la route qui lui démangeait les pieds, et les vacances qu'il paissait au camp - son père exigeant qu'il voie un minimum sa mère - ne faisait que raviver cette étincelle de liberté encore enfouie au plus profond de lui. Son grand-père commença alors à haïr ces foutus nomades qui lui enlevaient, tour à tour, son fils et son petit-fils. Il ne laisserait pas Loup partir. Il le briserait peut être, mais il ne le laisserait pas. Comme son fils des années auparavant, André François avait compris qu'enfermer Loup serait lui briser les ailes. Mais, contrairement à lui, il était prêt à aller jusque là.

C'est de cette époque que date le drôle de caractère de Loup, si différent selon le lieu et le moment. Car, il avait beau être un enfant, il avait rapidement compris ce qui faisait ainsi souffrir son grand-père ; l'incident du violon le lui avait révélé. Il est connu que tout enfant de bonne famille se doit de jouer qu'un instrument, c'est avec cette idée en tête qu'André demanda à son petit-fils lequel il voulait apprendre. Bercé de l'innocence de l'enfance, ce dernier avait répondu sans réfléchir : le violon. Il avait un ami, au camp, qui en jouait et il voulait pouvoir se joindre à lui, le soir, autour du feu. Son grand-père avait explosé. Loup avait alors découvert la colère contenue qui le possédait et la fureur qui l'habitait. Cette image le poursuivrait longtemps dans ses cauchemars. Le lendemain, il lui annonça qu'il avait choisi la flûte traversière. Dès lors, il s'était appliqué à fabriquer ce masque d'enfant parfait qui est le sien aujourd'hui, ne le retirant qu'une fois au camp entouré d'enfants aussi turbulents que lui. Toutes ces pulsions qu'il laissait libres alors qu'il courrait, pieds nus sur les monts de Provence, il le contenait à l'extrême une fois revenu dans la maison patriarcale. Là-bas, il s'émerveillait en écoutant Fabio jouer de ce violon deux fois trop grand trop lui et d'une manière qui aurait sûrement fait s,évanouir son professeur de musique, essayant de comprendre comment le printemps avait pu devenir musique puis, en rentrant, il prenait son solfège et faisait les exercices qu'on lui avait demandé. Le résultat lui semblant bien fade comparé à celui de son ami.

Et puis ce qui devait arriver arriva : Oscar rencontra une femme. Elle était blonde et douce, ses yeux aussi bleus que les siens. Elle s'étonna vaguement de l'apparence de Loup, mais se montra gentille avec lui. Le grand-père était aux anges, Oscar aussi, Loup se sentait plus seul que jamais. Il passa plus de temps au camp, échangeant un amour qu'il pensait perdu contre un autre plus étrange mais plus vivace. Il emmena sa flûte, que désormais il aimait plus que tout autre instrument, et joua pour sa famille gitane. Ils trouvèrent ça bizarre mais très beau. Auprès d'eux, il apprit à ne plus suivre les partitions et il se révéla étonnement doué dans cette manière de jouer, allant même jusqu'à arracher quelques compliments à son professeur pourtant si attaché à la méthode classique. Il avait 14 ans quand la nouvelle ébranla son existence. Adèle, la nouvelle compagne de son père, était enceinte. Il se réjouit, bien sûr, mais seulement avec ce masque qu'il avait maintenant parfaitement construit. Ils étaient si blonds, leur enfant serait forcément aussi doux qu'eux. Lui, ne ferait-il pas tâche dans une famille pareille ? Petit gitan chez les gadje, sauce épicée au milieu des brioches. Et, cette fois, son autre famille n'était pas là pour lui remonter le moral. Dayana et les siens, comme il y a 12 ans, avaient recommencé à regarder l'horizon, avec cet air envieux et nostalgique toujours synonyme de départ. En fait, s'il n'avait pas été là, ils seraient partis depuis longtemps. C'est à ce moment précis de son existence que la lettre arriva. Un drôle de nom pour une école, Crescent. Mais une école lointaine, qui voulait de lui. Il sentit son sang de nomade s'agiter en lui ; sa décision était prise. La petite Marie vint au monde le 25 décembre, comme un beau petit cadeau de noël. Loup pleura et fit la fête avec les autres. Le bonheur était total dans la famille François. Quelques mois plus tard, Loup aida son grand-père à se coucher, comme d'habitude, souhaita bonne nuit à son père et sa femme, comme d'habitude et s'enferma dans sa chambre. Son sac était déjà prêt. Il le mit sur une épaule, alla embrasser cette petite sœur qu'il aimait malgré tout et parti. C'est vers Dayana que ses pas le menèrent. À elle, il pouvait lui dire, qu'il partait. Elle comprendrait, son sang coulait dans ses veines. Elle le serra fort contre elle puis lui souhaita bon voyage. La musique de Fabio accompagna sa marche durant les premiers kilomètres puis disparue, comme la silhouette floue de sa mère.
Loup se dirigea vers la Manche, sans se retourner.

ET DERRIÈRE L'ÉCRAN ?

Comment ai-je connu le forum ? : En m'ennuyant ferme et en cliquant sur un top-site sur lequel j'ai cliqué sur la première bannière qui m'a tapée dans l'œil. Et me voilà.
Est -ce mon premier RP ? : Nope, c'est mon deuxième ! 8D Et le premier commence à dater, donc soyez indulgent uu
D’autres choses à propos de moi : J'ai une vilaine manie à écrire des trucs très longs, aussi bien RPs que présentations. Vous me pardonnez ? x: Dans tous les cas, j'essaierai de pas trop m'éterniser !
Un avis sur le forum ? : Il est kiffant 8D ou en français : j'aime beaucoup le graphisme ainsi que l'idée des cartes du tarot
Code de lecture : [Code Validé par Isaak N.]

J'ai qu'une chose à dire: HERMANN HESSE.

Sinon, je suis pas dans l'administration alors je fais que flooder (et j'aime ça). Bonne continuation de fiche.

Mais fallait quand même que je parle de Hermann Hesse.

Bonjour à toi~

Bienvenu sur Crescent, et je te souhaite bonne chance pour ton problème technique. Je sais que le forum est relativement mort, mais on va essayer de relancer ça, alors c'est très bien si tu es motivé à rp.

Et t'inquiète, plus c'est long, mieux j'aime.

J'AI REUSSI ! *-*
Ow, vous êtes tous gentils, merci beaucoup xD
Je ne sais pas qui est Hermann Hess alors je vais le chercher tout de suite pour savoir quoi te répondre, Maysun ><' *temps de recherche* ... Ah ouais quand même oO c'est un grand bonhomme lui ! Faudra que j'essaye de le lire o: donc merci Very Happy

c'est trop ><

En fait, à l'origine je postais pour dire que j'avais ENFIN reussi à poster mon histoire x) j'l'ai mise en tout petit pour qu'on voit pas trop qu'elle est longue <.< ( j'ai fait aussi court que j'ai pu ! ) et normalement j'ai corrigé tout les beugs de ce cher traitement de texte ~

Bref, je vous laisse délibérer sur mon sort !

Bon bon; alors c'est à moi de faire les rabats joies. Dans la partie physique, je ne sais pas si c'était intentionnel ou non, mais il y a quelque chose comme quatre champs qui ont été enlevés, et comme ce n'est pas facultatif, ce serait bien que tu les remettes s'il te plaît~

Mais sinon, très jolie fiche, personnage intéressant; aussitôt que cela va être fait, tu seras validé sans attendre, le reste est très bien, et je n'ai rien à redire là dessus.

Enfin, sauf peut-être 'arg mes yeux', pour l'histoire - j'aime pas trop lire petit, ça tue x)

Donc voilà voilà, dès que c'est terminé, tu nous fera signe et on viendra te valider comme il se doit.

No problem, c'est le boulot du staff aussi de faire les rabats joie !
Donc ! J'ai rajouté les points manquants ( désolé, vu que je les avais inclus dans la description détaillée je les avais enlevés ) et j'ai mis l'histoire un peu plus grand, pour tes pauvres yeux x)
C'est mieux ?

Parfait.

Tu es Validé!

Comme Ash' t'adore déjà, je te déplace~

cours

chambre

Bienvenue (:
J'espère tout d'abord que tu t'amuseras bien parmi nous. Et d'abord ton avatar il est beau *O*